Le projet de Loi C-313 reçoit la sanction royale
Le 14 décembre 2012, la Loi modifiant la Loi sur les aliments et drogues (lentilles cornéennes qui ne corrigent pas la vue) a reçu la sanction royale (à voir Le gouverneur général accorde la sanction royale au projet de loi C-313 émanant de la députée Pat Davidson de Sarnia-Lambton). Une fois promulgué, ce projet de loi émanant de la députée Pat Davidson de Sarnia-Lambton placera les lentilles cornéennes qui ne corrigent pas la vue dans la catégorie des dispositifs médicaux de classe II, en conformité avec la réglementation pour les lentilles cornéennes d'ordonnance. Le projet de loi C-313 a été appuyé à l'unanimité par les députés de la Chambre des communes et a facilement passé les lectures au Sénat.
La SCO a fait partie des acteurs qui ont appuyé ce projet de loi. Parmi les autres acteurs, on compte l'Association canadienne des optométristes et l'Association des opticiens du Canada. En février 2012, la SCO est intervenue devant le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes pour faire valoir les dangers de l'utilisation des lentilles cornéennes à but esthétique, y compris les blessures de la cornée telles que la kératite microbienne, les égratignures et la néovascularisation induite par hypoxie.
Le Bureau des matériels médicaux de la Direction des produits thérapeutiques est l'autorité nationale qui surveille et évalue l'innocuité, l'efficacité et la qualité des matériels de diagnostic et de traitement au Canada. Pour déterminer ceux qui nécessitent une licence, tous les matériels médicaux sont classés selon le risque associé à leur utilisation (à voir Sûreté des matériels médicaux vendus au Canada, Santé Canada). Les matériels de classe I présentent le plus faible potentiel de risque (p. ex. : les thermomètres) et ceux de classe IV, le plus grand potentiel de risque (p. ex. : les stimulateurs cardiaques). L'ajout des lentilles cornéennes à but esthétique aux matériels médicaux de classe II fera en sorte que celles vendues au Canada devront être homologuées par Santé Canada. De plus, les distributeurs de ces lentilles devront être titulaires d'une licence d'établissement pour les matériels médicaux et donner l'assurance à la Direction des produits thérapeutiques qu'ils satisfont à toutes les exigences réglementaires touchant les activités de postproduction.
Une disposition d'entrée en vigueur a été prévue pour permettre à Santé Canada d'accorder une période de grâce à toutes les entités affectées par la nouvelle réglementation afin qu'elles se conforment aux nouvelles dispositions. Cela comprend une consultation publique qui mènera à la publication d'un projet de règlement pour la nouvelle loi à la partie I de la Gazette du Canada (à voir Consultations). Les groupes et particuliers intéressés, ainsi que la population canadienne en général, ont une dernière occasion de passer en revue un projet de règlement et de donner leur avis aux dernières étapes du processus d'élaboration de la réglementation, avant que la loi ne soit promulguée et publiée à la partie II de la Gazette du Canada. Ce processus devrait prendre environ 18 mois.
Vu que le droit de vendre des lentilles cornéennes qui ne corrigent pas la vue relève de la compétence provinciale, tout comme la nécessité d'obtenir une ordonnance, chaque province devra modifier en conséquence le libellé de ses règlements visés. La nouvelle réglementation fédérale fournira une assise solide pour mettre à jour la formulation à l'échelle provinciale. La SCO et son comité des affaires provinciales travailleront de concert pour déterminer les suites à donner.
L'AMC reconnaît qu'il faut obtenir des données sur les effectifs médicaux et assurer leur planification
En mars 2013, le conseil d'administration de l'Association médicale canadienne (AMC) a tenu un dialogue stratégique sur le problème grandissant du sous-emploi de certains médecins spécialistes. Tous ont convenu que l'AMC devait assumer un rôle de premier plan pour réunir les parties prenantes et se faire entendre davantage sur le sujet et sur la nécessité d'avoir un organisme de planification nationale, peut-être semblable à celui du Royaume-Uni, pour veiller à former le bon nombre et le bon genre de médecins.
Collège royal - Conférence sur les ressources humaines de la santé et sommet sur la médecine spécialisée
Les 3 et 4 décembre 2012, la SCO était présente à cette rencontre, qui a porté sur l'emploi des médecins.
Principaux facteurs ayant une incidence sur l'employabilité qui se sont dégagés de cette rencontre :
- retraite différée (à cause de facteurs économiques)
- pénurie des ressources dans les hôpitaux
- absence d'une banque nationale d'emplois
- difficulté de trouver de l'emploi pour des spécialistes de certaines disciplines
- possibilité d'un surplus de médecins
L'étude du Collège royal sur l'employabilité des médecins spécialistes examine si les spécialistes éprouvent des difficultés à trouver de l'emploi au Canada parce qu'il y a trop de médecins dans leur spécialité par rapport aux besoins de la population en matière de soins de santé, ou si ces difficultés découlent directement ou indirectement d'autres facteurs.
Les catalyseurs du chômage et du sous-emploi sont multifactoriels et complexes, mais les principaux comprennent des facteurs économiques (p. ex. : compressions budgétaires dans les hôpitaux, retraite différée, prolongation des stages de perfectionnement), des facteurs liés au système de santé (p. ex. : le recours accru aux services de résidents et le système de rémunération des médecins), des facteurs individuels (p. ex. : préférences en matière d'emploi et obligations familiales) et des modèles de soins interprofessionnels.
Le sondage national de 2012 auprès de résidents mené par l'Association canadienne des médecins résidents (ACMR) a révélé que les recherches d'emploi de 19 % des résidents se sont soldées par un échec et que près de la moitié des résidents étaient insatisfaits des services de counseling reçus. Pour remédier à ces problèmes, l'ACMR propose de mieux harmoniser les postes de résidents aux besoins de la société, d'appuyer la création d'un observatoire pancanadien des effectifs, de soutenir une méthode de projection coordonnée en fonction des besoins pour éclairer les prises de décisions relatives aux effectifs, de favoriser les recommandations du projet « L'avenir de l'éducation médicale au Canada - volet postdoctoral » afin d'assurer un nombre et un éventail adéquats ainsi qu'une répartition appropriée de médecins. L'ACMR a récemment formé un Comité directeur sur les ressources humaines de la santé et offre également aux résidents des services de transition vers la pratique (TiPS), une nouvelle ressource pour aider et conseiller les résidents qui éprouvent des difficultés à trouver un emploi.
Consultation des acteurs sur l'avenir de l'éducation médicale au Canada (AEMC) : Développement professionnel continu (DPC)
Tenue le 12 décembre 2012, cette consultation a permis de réunir des acteurs clés, y compris les collèges provinciaux des médecins de famille, les associations médicales provinciales, les sociétés nationales et les universités. Une analyse des activités de DPC montre que, même si l'énoncé de mission de bien des acteurs se ressemble, le système actuel est morcelé, caractérisé par des dédoublements et de la concurrence et dépourvu de synergie.
Pour être fructueuse, une initiative sur l'AEMC-DPC doit être soigneusement construite pour qu'un futur système favorise la collaboration ainsi que l'utilisation efficace des ressources. Plusieurs domaines et organismes en croissance, à part ceux traditionnellement engagés dans ce secteur, pourraient apporter une importante contribution à l'évolution du DPC au Canada, y compris au transfert et à la science de l'application des connaissances, à l'amélioration du rendement et à d'autres initiatives d'amélioration de la qualité.
Forum des spécialistes de l'AMC
Le 8 février 2013, le Forum des spécialistes de l'AMC a réuni les principaux dirigeants de 60 sociétés nationales de spécialité pour discuter d'enjeux communs. La SCO est représentée officiellement à ce forum par un membre de son conseil d'administration, soit la Dre Yvonne Buys, et la chef de la direction, Jennifer Brunet-Colvey.
Choosing Wisely - Les participants ont examiné la volonté et la capacité des spécialités à participer à une version canadienne d'un programme américain baptisé Choosing Wisely [faire un choix judicieux]. Ce programme est actuellement piloté par l'American Board of Internal Medicine avec dix sociétés partenaires de spécialité et l'organisme Consumers Reports. Il vise à contrôler les coûts en misant sur la sensibilisation du consommateur vis-à-vis de la pertinence des médecins.
Le groupe de travail sur les guides de pratique clinique du Conseil de la fédération, dont l'AMC est membre, a vu son mandat élargi en 2013 pour inclure des travaux sur la pertinence. En effet, il a été chargé d'élaborer une liste de cinq activités ou interventions cliniques qui sont généralement perçues comme étant problématiques. Les représentants du gouvernement ont suggéré d'élaborer une démarche entourant la pertinence qui pourrait inclure un programme semblable à Choosing Wisely, qui a principalement pour but de faciliter la communication entre le médecin et le patient dans les cas cliniques où les avantages d'une intervention pourraient être marginaux, voire nuls. Les médecins sont invités à discuter des éléments de cette liste avec leurs patients mal avertis qui pourraient souhaiter des soins coûteux, mais inefficaces dans leur cas. En plus de réduire la prestation de tels soins, ces efforts mèneront indirectement à l'accroissement de la qualité des soins dans leur ensemble et à la diminution des coûts.
Autres points saillants
- Excellente présentation du Dr Shoo Lee sur les variations des pratiques cliniques
- Dialogue sur les effectifs médicaux et le sous-emploi et les résultats de l'enquête du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada
- Anesthésie pour une chirurgie de la cataracte
- Renouvellement d'ordonnances par les pharmaciens
Nouvelle Loi canadienne sur les organisations à but non lucratif
Pour se conformer à la nouvelle loi, la SCO doit revoir tous ses documents existants, y compris nos statuts et règlements. Un comité, composé des Drs Paul Rafuse et Mona Harissi-Dagher, de Susan Gemmell et de Jennifer Brunet-Colvey, a été formé pour réviser les statuts et règlements en vue de les soumettre à l'assemblée générale annuelle de 2014 de la SCO.
Sondage national des médecins
Appel lancé à tous les médecins du Canada! Ajoutez votre voix au plus important sondage auprès des effectifs médicaux du Canada!
Le Sondage national des médecins a débuté en avril 2013 et nous invitons tous les médecins du Canada à y répondre. Profitez de cette occasion pour fournir de l'information importante qui aidera à façonner l'avenir des soins de santé au Canada. Vous pourrez même obtenir des crédits de DPC rapidement et sans grande difficulté.
Il ne vous faudra que 10 à 15 minutes pour répondre au questionnaire. Toutes les réponses demeureront confidentielles. Répondez au sondage pour courir la chance de gagner 1 000 $. Consultez le site www.sondagenationaldesmedecins.ca pour avoir de plus amples renseignements et pour répondre au sondage. |
Planification stratégique
Afin de s'assurer d'être tournée vers ses membres et d'être pertinente pour eux, la SCO entreprendra bientôt une démarche de planification stratégique. D'autres renseignements à ce sujet suivront au cours de l'année.
Renouvellement de notre agrément auprès du CRMCC ce printemps
Tous les cinq ans, la SCO doit déposer une demande auprès du Collège royal des médecins et chirurgiens (CRMCC) pour maintenir son statut de prestataire agréé de DPC. Il faut justement déposer notre demande de renouvellement d'agrément ce printemps. La dernière fois, la SCO avait obtenu un pointage très élevé et nous déployons tous les efforts nécessaires pour que notre demande soit couronnée de succès cette année encore.
Don de la cornée
Depuis les trois dernières années, la Société canadienne du sang (SCS) s'applique à concevoir un système interprovincial intégré pour le don et la transplantation de cornées et de tissu humain au Canada. La SCO et l'Institut national canadien pour les aveugles se sont associés à la SCS pour sensibiliser les esprits à l'importance du don de la cornée. Une annonce pleine page a paru dans les journaux Metro de tout le pays le 26 mars 2013 et dans le quotidien Toronto Star le 30 mars 2013.
Partenariat entre la SCRO et le Sous-comité international des jeunes ophtalmologistes de l'AAO
La Société canadienne des résidents en ophtalmologie (SCRO) a collaboré avec le sous-comité international des jeunes ophtalmologistes de l'Académie américaine d'ophtalmologie (AAO) en vue de tenir une activité pilote de réseautage lors du congrès 2012 de l'AAO. Baptisé « YO Neighbor! Cross Border Conversations with Canada » [Eh, les jeunes ophtalmologistes voisins! Dialogue transfrontalier avec le Canada], cet événement a attiré beaucoup de participants. Un merci tout spécial à la Dre Mona Harissi-Dagher, membre du conseil d'administration de la SCO, et aux Drs Mike Brennan, Michael Price et Dan Rootman (photos).
Franc succès pour le premier Congrès de la Société canadienne de la rétine
Du 7 au 10 mars 2013, plus de 100 délégués ont assisté au premier congrès de la Société canadienne de la rétine, à Banff (Alberta). Les conférenciers de partout au monde comprenaient les Drs Philip J. Ferrone, Daniel F. Martin, H. Richard McDonald et Srinivas R. Sadda. Un merci particulier à nos conférenciers invités canadiens et aux partenaires de l'industrie qui ont parrainé cet événement.
Légère augmentation des droits d'adhésion proposée par le Conseil d'administration de la SCO
Lors de sa réunion du dimanche 24 février 2013, le conseil d'administration de la SCO a proposé de modifier les droits d'adhésion comme suit : faire passer les droits d'adhésion des membres perpétuels (à la retraite) à 85 $ pour couvrir l'abonnement au Journal canadien d'ophtalmologie et imposer une augmentation annuelle en fonction du taux d'inflation. Neuf années se sont écoulées depuis la dernière augmentation de ces droits. Le conseil juge que des augmentations progressives régulières pour couvrir la hausse des coûts sont préférables à des augmentations moins fréquentes, mais plus importantes. Les changements proposés seront soumis au vote de l'assemblée générale annuelle de juin à Montréal.
|