Le mois de la sensibilisation au glaucome souhaite attirer l’attention sur la perte de vision évitable
mardi janvier 10, 2023
Seul un examen de la vue peut dépister cette maladie oculaire sournoise appelée « le voleur silencieux de la vue » : il est recommandé de faire vérifier sa vue régulièrement
Toronto, le 10 janvier 2023 – Appelé le « voleur silencieux de la vue », le glaucome est la première cause de cécité irréversible dans le monde. Cette maladie affecte actuellement près de 800 000 Canadiens. Malgré ce nombre élevé, un sondage réalisé à l’échelle nationale par la Société canadienne d’ophtalmologie (SCO), en partenariat avec l’Association canadienne des optométristes, a révélé que moins de la moitié des Canadiens, soit 47 pour cent, dit savoir ce qu’est le glaucome; ce nombre s’élève à 37 pour cent dans la tranche d’âge des jeunes adultes de 18 à 34 ans. Dans le cadre de ce mois de sensibilisation au glaucome, la SCO tient à rappeler à la population canadienne l’importance de passer régulièrement un examen complet de la vue puisque c’est la seule façon de dépister cette maladie oculaire et de prévenir une perte de vision permanente.
Le président de la SCO, le Dr Phil Hooper, souhaite attirer l’attention sur le fait que même si plusieurs conditions peuvent mener à une perte de vision, aucune ne se montre aussi sournoise que le glaucome. Il signale que le développement de la maladie se poursuit sur une longue période de temps et entraîne peu de symptômes. Les conséquences sur la santé de l’œil apparaissent lentement et les dommages qui en résultent sont irréversibles. Il affirme que quoique l’on ne puisse pas guérir le glaucome aujourd’hui, la prise de médicaments et le recours à la chirurgie peuvent ralentir sa progression et aider les personnes qui en sont atteintes à vivre avec cette maladie.
Dans la pratique, les optométristes peuvent diagnostiquer et souvent traiter certains types de glaucome, mais si le stade de la maladie est avancé ou si la maladie évolue rapidement, les patients sont dirigés vers un ophtalmologiste. Prenons le cas de Virginia Gray, une patiente âgée de 68 ans atteinte de glaucome, qui avait remarqué que sa vision changeait. Même après plusieurs années, elle n’arrivait pas à obtenir une confirmation de diagnostic. On l’a alors envoyée consulter une ophtalmologiste, la Dre Briar Sexton, membre de la SCO. Durant le rendez-vous, la Dre Sexton a procédé à l’examen du champ visuel de sa patiente. Cette évaluation permet de vérifier la vision périphérique d’un patient en lui demandant de peser sur un bouton chaque fois qu’il voit le clignotement d’un voyant lumineux.
Dans le cas de madame Gray, puisque son glaucome n’était pas associé à une pression oculaire élevée, il était difficile pour un professionnel de la vue de poser un diagnostic précis. Une fois que son optométriste l’a dirigée vers la Dre Sexton, une ophtalmologiste, cette dernière a été en mesure de décider du programme de traitement approprié, lequel a permis de ralentir significativement la progression de la maladie et, conséquemment, de limiter l’ampleur des dommages au nerf optique.
Les maladies à l’origine de la cécité affectent plus fréquemment les adultes d’un âge avancé (55 ans et plus). Aussi, à mesure que la population vieillit, le nombre de personnes affectées par une déficience visuelle augmente. C’est pourquoi la SCO et plusieurs autres associations de soins de la vue recommandent vivement la création d’un bureau de la santé visuelle rattaché à l’Agence de santé publique du Canada. Cette initiative nationale appuierait la santé oculaire et travaillerait avec les provinces et les territoires sur des stratégies axées sur la santé oculaire, les soins de la vue et l’intégration totale, dans le continuum des soins de santé, d’une thérapie de réadaptation à la suite d’une perte de vision.
En raison de son expérience, madame Gray recommande vivement à tous les Canadiens qui sont préoccupés par des changements dans leur vision, surtout à ceux de plus de 50 ans, de communiquer avec un professionnel de la santé. Celui-ci sera en mesure de déterminer si l’intervention d’un ophtalmologiste s’avère nécessaire. Elle ajoute aussi qu’il n’est jamais trop tôt pour commencer à s’occuper de ses yeux. Il est important d’agir maintenant en se renseignant sur cette maladie et en se familiarisant avec le diagnostic et le traitement.
Concernant le glaucome, il s’agit d’une maladie qui touche le nerf optique. Ce nerf, qui se compose de plusieurs fibres nerveuses, sert à transmettre au cerveau les images qu’une personne observe par son œil. Avec le temps, les fibres nerveuses deviennent endommagées et peuvent causer des taches aveugles et une perte de vision. Pour détecter un glaucome, votre équipe de soins oculaires pourrait réaliser une série d’examens, lesquels peuvent comprendre :
- Une tonométrie pour mesurer la pression oculaire;
- Une gonioscopie pour explorer l’angle de drainage de l’humeur aqueuse de l’œil;
- Une ophtalmoscopie pour évaluer l’aspect du nerf optique;
- Un test du champ visuel pour évaluer la vision périphérique;
- Une tomographie par cohérence optique pour évaluer l’épaisseur de la rétine et du nerf optique.
Pour en apprendre davantage sur les facteurs de risque, les éléments de diagnostic et le traitement du glaucome, visitez le site Web « Voir les possibilités ».
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Au sujet de la Société canadienne d’ophtalmologie (SCO)
La Société canadienne d’ophtalmologie (SCO) est l’autorité nationale reconnue en matière de soins oculaires et visuels au Canada. Elle regroupe des médecins et des chirurgiens ophtalmologistes et compte parmi ses membres plus de 900 ophtalmologistes et 200 médecins résidents en ophtalmologie. Elle veille à ce que la population canadienne reçoive les meilleurs soins oculaires médicaux et chirurgicaux possibles, en encourageant la poursuite de l’excellence en ophtalmologie et en procurant des services de soutien à ses membres en exercice. La SCO collabore avec le gouvernement, avec ses partenaires provinciaux et sociétés affiliées et d’autres sociétés de surspécialités nationales et internationales, avec les collectivités universitaires (ACUPO) et avec d’autres professionnels des soins oculaires et groupes de patients dans le but de prôner une politique active en matière de santé oculaire et visuelle au Canada. La SCO est prestataire agréée et primée d’activités de développement professionnel continu (DPC) du programme du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (CRMCC) et une affiliée de l’Association médicale canadienne (AMC). Pour plus de renseignements, visitez cos-sco.ca.
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